Pas de wifi, pas de problème : apprendre sans connexion

« On n’a pas de réseau ici. »
Ce message, on l’a tous vu s’afficher un jour au mauvais moment.
Et quand on fait l’instruction en famille, ça peut vite devenir source de stress.
Mais si on apprenait à voir ces coupures… comme des opportunités ?

Et si la déconnexion révélait l’essentiel ?

Quand on vit en mode nomade, il y a des jours où le réseau fait défaut.
Pas de vidéos, pas de recherche Google, pas de fichiers à télécharger.
Et très vite, on peut avoir l’impression que “rien ne va se passer aujourd’hui”.

Pourtant, c’est souvent dans ces moments que l’on revient à l’essentiel :
– Le réel.
– Le tangible.
– L’échange.
– L’observation.
– Le lien.

Voici comment on continue d’apprendre, même sans internet

1. Toujours avoir un « kit déconnecté » sous la main

Nous gardons toujours une petite boîte avec :

  • Des carnets vierges

  • Des crayons, feutres, ciseaux, colle

  • Une loupe, un jeu de cartes, des dés

  • Un livre papier (roman, BD, documentaire)

  • Un cahier de curiosités ou de défis (avec des idées d’activités simples)

Un « kit d’apprentissages spontanés », prêt à dégainer partout — même en pleine nature.

2. Apprendre par le vécu

Quand on n’a pas internet, on a… la vie.
Et elle offre chaque jour des situations propices à l’apprentissage :

  • Aider à cuisiner un plat local = mathématiques, chimie, culture

  • Trier les déchets et organiser le tri = écologie, logistique

  • Observer les nuages = météo, vocabulaire, dessin

  • Classer des feuilles ramassées = biologie, art, classement

  • Écrire une lettre ou une carte postale = expression écrite, géographie

3. Créer des moments d’échange et de narration

L’un des outils les plus puissants en instruction libre :
la discussion.

  • « Qu’as-tu découvert aujourd’hui ? »

  • « Raconte-moi une histoire avec ce que tu vois autour de toi. »

  • « Si tu étais un animal qui vit ici, lequel serais-tu ? »

Ces moments renforcent l’expression orale, la mémoire, l’imagination — et les liens familiaux.

4. Prévoir du contenu à consulter hors-ligne

Quand on a un peu de réseau :

  • Télécharger des vidéos éducatives en amont

  • Enregistrer des podcasts ou des livres audio

  • Sauvegarder des documents PDF ou des fichiers imprimables

Ainsi, les journées sans réseau ne deviennent pas des freins mais des respirations.

Ce que cette expérience nous a appris

  • L’internet est un outil, pas un besoin de base pour apprendre

  • La nature, la vie quotidienne et l’imagination sont inépuisables

  • Les enfants sont souvent plus créatifs et concentrés sans écran

  • Et surtout : on apprend autant quand on arrête de chercher à “faire apprendre”

Apprendre sans connexion, c’est réapprendre à se connecter… à soi, aux autres, au monde.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *