Nomades, mais ensemble : comment préserver l’harmonie familiale en IEF

Vous êtes tout le temps ensemble… vous ne vous marchez pas un peu dessus ?"
C’est la question qu’on nous pose le plus souvent. Et soyons honnêtes : oui, parfois c’est intense. Mais c’est aussi une opportunité incroyable de se découvrir autrement, en profondeur.

Vivre en mouvement, dans un espace réduit, sans école ni bureau, ça demande de l’adaptation.
On est constamment ensemble, dans des lieux changeants, avec des rythmes parfois décalés, des besoins différents, et des émotions qui fluctuent.

Et pourtant… ce mode de vie, quand il est accompagné consciemment, peut renforcer profondément le lien familial.

Une dynamique familiale à réinventer

Quand on passe du modèle “sédentaire + école” à “nomade + IEF”, tout change :

  • Le temps n’est plus découpé en tranches séparées

  • Les rôles sont plus flous (qui fait quoi, quand, comment ?)

  • L’espace devient partagé en permanence

  • La cohabitation devient aussi un projet de co-éducation

Cela peut être magique… ou explosif.
La clé, c’est l’intention, l’écoute, et des rituels collectifs qui soutiennent la vie de famille.

Nos 5 piliers pour une vie de famille nomade plus fluide

1. Co-construire le quotidien

“Ce n’est pas mon emploi du temps, c’est notre quotidien.”

Chaque semaine, on prend un moment pour :

  • Répartir les tâches

  • Organiser les temps d’apprentissage

  • Identifier les envies de chacun

  • Prévoir du temps seul pour chaque membre

Résultat : moins de conflits, plus d’implication.

2. Nommer les tensions avant qu’elles explosent

Dans un espace réduit, un non-dit prend beaucoup de place.
On a donc instauré un rituel simple :

Le moment “Ça m’a dérangé quand…”

Chacun peut exprimer, sans jugement, un inconfort.
Et les autres écoutent. Sans solution immédiate. Juste de l’accueil.

3. Valoriser les différences

L’un apprend en silence, l’autre en chantant.
L’un est du matin, l’autre du soir.
L’un aime l’action, l’autre l’observation.

On a appris à ne pas chercher l’harmonie à tout prix, mais à faire une place à chacun.
Et parfois, c’est juste en se séparant un peu (même dans 10m²) qu’on se retrouve mieux.

4. Célébrer les moments partagés

Chaque semaine, on note nos “moments préférés”.
Une balade, une discussion, un fou rire.
Ça permet de :

  • Se rappeler qu’on vit des choses fortes

  • Créer des souvenirs communs

  • Donner du sens à ce mode de vie

Ce n’est pas juste une logistique, c’est une aventure collective.

5. Protéger les temps individuels

Oui, on est une famille.
Mais chacun est un être singulier.
On veille donc à ce que chacun ait, chaque jour :

  • Un moment pour lui

  • Un espace à lui

  • Un choix libre dans au moins une activité

C’est ça aussi, l’autonomie familiale :

Apprendre à vivre ensemble sans s’oublier soi-même.

En vrai, est-ce que c’est toujours fluide ?

Bien sûr que non.
On se fâche. On sature. On doute.
Mais on a construit des outils, des rituels, une posture.

Et surtout, on se rappelle ceci :
Ce mode de vie nous invite à apprendre à vivre ensemble.
Et ça, c’est déjà une éducation à part entière.

Être une famille nomade, ce n’est pas fuir la réalité.
C’est choisir de la vivre autrement. Ensemble. En conscience.

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