On range ? On arrête ? C’est bon pour aujourd’hui ?"
La fin de journée en IEF peut vite devenir floue, désorganisée, voire tendue. Jusqu’à ce qu’on comprenne qu’on pouvait aussi la ritualiser, la rendre douce, pleine de sens.
Dans une vie nomade, les journées peuvent être longues, intenses, riches, imprévisibles.
Et souvent, le soir venu, tout le monde est fatigué.
Mais c’est justement à ce moment-là que le lien se tisse, que l’apprentissage se digère, que la mémoire s’installe.
Pourquoi un rituel de fin de journée ?
Parce qu’apprendre, ce n’est pas seulement « faire ».
C’est aussi intégrer, se relire, exprimer, se poser.
Un rituel du soir, c’est :
Une façon de clôturer la journée avec gratitude
Un temps de connexion parent-enfant, sans consigne ni attente
Un espace de retour sur soi et de valorisation de ce qui a été vécu
Et dans un quotidien mobile, ce genre de repère… ça fait toute la différence.
Notre rituel du soir nomade (en 4 temps)
1. La lumière douce
On tamise, on allume une petite lumière (guirlande, bougie LED, lampe solaire).
Ce geste signale au corps :
« La journée se termine. Tu peux relâcher. »
2. Le moment de partage
Chacun (petits et grands) répond à une ou plusieurs de ces questions :
« Qu’as-tu aimé dans ta journée ? »
« Qu’as-tu appris aujourd’hui, même sans t’en rendre compte ? »
« Quel a été ton moment préféré ? »
« Y a-t-il quelque chose que tu voudrais changer demain ? »
« À qui as-tu envie de dire merci aujourd’hui ? »
C’est un moment souvent drôle, parfois profond. Toujours précieux.
3. Le carnet du soir
Un simple carnet dans lequel l’enfant (ou l’adulte) peut :
Coller un souvenir (ticket, feuille, photo…)
Écrire un mot ou dessiner
Noter une idée, une question, une envie pour demain
Faire un mini bilan en pictos ou smileys
Pas d’obligation. Juste une trace libre, vivante, personnelle.
4. Le geste de clôture
Cela peut être :
Une chanson rituelle
Une lecture douce
Une visualisation guidée
Un câlin collectif
Un mot-clé à glisser sous l’oreiller
L’idée : sceller la journée avec une intention douce et partagée.
Ce qu’on observe depuis qu’on le fait
Nos enfants s’endorment plus apaisés
Ils prennent conscience de leurs apprentissages
On échange davantage, sans écran ni tension
On sent que chaque jour compte — même sans “résultat” visible
Et nous aussi, parents, on se sent plus en lien, plus sereins, plus confiants dans notre manière d’accompagner.
Le soir, ce n’est pas la fin.
C’est un moment de transformation.
De soutien invisible. De maturation lente.
Le rituel du soir, c’est la cerise sur le gâteau de la journée librement vécue.


